Mammoth

Mammoth est une montagne de tous les excès; gros soleil, grosse montagne, gros jumps, gros half pipe, gros américains et gros pick up jacké.

Se rendre à Mammoth
Après une correspondance manqué du à un retard du vol à départ de Montréal et une nuit passée à dormir inconfortablement sur trois chaises collées au Wolf Gang Puck à l’aéroport de Toronto, une guerre farouche avec les préposés d’Air Canada, nous arrivâmes finalement à LAX avec au-delà de 17 heures de retard.

Il était maintenant le moment d’aller chercher notre voiture de location chez Enterprise. Malheureusement, le modèle que nous avions réservé n’était plus disponible du à notre retard. Nous avons donc opté pour un Jeep Commander à propulsion puisqu’aucun véhicule dans le lot n’était 4×4. Un camion à quatre roues motrices est indispensable dans les montagnes lorsqu’il neige, nous avons donc pris un gamble en optant pour le Commander.

Mammoth Lakes est situé à environ 380 miles de LA. La route est longue mais les paysages sont très différents de ceux du Québec, le temps passe donc assez vite. La 395 est la route se rendant à Mammoth à partir de L.A. et traverse un désert bordé de lacs salés et de montagnes dont les sommets atteignent 3500 mètres d’altitude. La montée dans les montagnes est assez graduelle jusqu’à environ 4000 pieds d’altitude, à partir de ce point ça devient plus abrupte. Si il fait chaud dans la vallée, il est recommandé de fermé l’air climatisé pour empêcher la surchauffe du moteur, ce qui témoigne de l’intensité de la montée.

Mammoth Mountain
Mammoth est établi sur un domaine skiable de plus de 4000 âcres qui reçoit annuellement plus de 400 pouces de neige par année soit 12,5 mètres. Le climat à Mammoth est aussi exceptionnel, il fait soleil plus de 300 jours par année et l’air est très sec donc il fait froid la nuit mais le soleil réchauffe l’air rapidement durant le jour. Durant notre séjour, nous n’avons pas vu un nuage et les températures durant la journée ne sont pas descendues sous les 5 degrés Celsius. Toutefois, Mammoth a la réputation d’être un endroit fortement exposé au vent. Durant notre voyage, il a venté assez pour nous empêcher de sauter dans le Unbound Park dont nous discuterons plus loin.

Le domaine skiable à Mammoth est fabuleux. La ligne d’arbre est située à environ 9000 pieds ce qui laisse 2000 pieds totalement exposé. On y compte notamment un bol à l’arrière de la montagne qui est desservi par une remonté double ainsi que des bols à l’abri du vent sur la portion nord de la montagne. Lorsque la neige est croutée le vent, le soleil et les variations de température comme c’était le cas lors de notre séjour, il vaut mieux ne pas s’aventurer hors des pistes travaillées mécaniquement. Le matin, la neige est relativement dure mais le soleil la réchauffe assez rapidement.

Le park expert de Mammoth se dénomme le Unbound Park. On y retrouve une suite de deux sauts d’environ 50 à 60 pieds, un saut monstre d’environ 80-100 pieds de longueur, un half pipe de 22 pieds de hauteurs, un autre half pipe standard de 18 pieds ainsi qu’une panoplie de rails, walls et modules originaux. Les sauts dans ce park sont les plus beaux que j’ai eu la chance de faire de ma vie. Les transitions sont extra smooth, les landings longs et steeps et la vitesse requise est facile à jauger. Le seul bémol est constitué du vent quelque peu imprévisible, les fanions sur les kickers servent en quelque sorte à nous avertir qu’un bourrasque affecte le saut en questions. Les half pipes sont shapés régulièrement et maintenues dans un état impeccable. En fin de journée, le « super duper pipe » a les deux walls exposés au soleil. Ce qui garantie des sessions remplies de plaisir. Dans ce park, il n’est pas surprenant de croiser des pro-riders. Nous avons notamment croisé Matt Hammer ainsi qu’un solide rider non-identifié de DC.

Le deuxième park en importance de Mammoth est le South Park. Ce dernier est de calibre intermédiaire mais contient tout de même un saut d’environ 45 pieds ainsi qu’une ligne incroyablement parfaite de 4 sauts d’environ 25-35 pieds. Dans le South Park on retrouve aussi plusieurs rails, boxes, walls et hip. Encore ici, tout est entretenu à la perfection par les rangers de Mammoth. Ce park est orienté plein soleil dès le début de la mâtiné et semble mieux protégé du vent que le Unbound Park.

Mammoth possède son propre jib park intitulé le Jib Galore. Il est situé sur un piste parallèle à la partie inférieur du South Park. Il y a plusieurs rails, walls, barils et les set up sont très créatifs. De plus, Mammoth a crée un park pour les débutants avec un petit half pipe, de petits boxes et de petits sauts. Même si ce park s’adresse à une clientèle débutante, il est très bien entretenu.

Mammoth compte plusieurs restaurants et cafétérias pour le break du lunch. En fait, au pied de chaque lift important, on retrouve une cafétéria. Au bas de certains lifts, on retrouve même un barbecue avec des chaises de plage pour prendre un bain de soleil. Avec 10-15$ on peut se procurer un burger avec frites et breuvage. De plus, ces barbecues constituent un excellent endroit pour rencontrer de jolies dames de la Californie.

Mammoth Lakes
Mammoth Lakes est une petite ville qui vie en grande partie grâce à la proximité de Mammoth Mountain. La ville a un life style skieur / snowboarder. Il n’y a pas vraiment d’activité nocturne la nuit. Toutefois, lors de notre passage il y avait un show hiphop au bar local et ça a brassé pas mal! Un bon endroit pour souper santé et se faire servir par des riders ou des cuties à prix abordable est le Pita Pit. La ville fait très village de montagne européen et est parsemé d’hôtel haut de gamme. Il y a donc possibilité de daté une sugar momma ou un sugar daddy qui paiera pour toutes vos dépenses le temps de votre séjour.

Nous avons passé 4 jours à Mammoth ce qui nous a permis de bien travailler nos racoons, d’avoir du plaisir dans ce qui est probablement le plus beau park en Amérique et d’avoir jasé avec un nombre incroyable d’américain / caine tous plus friendly les uns que les autres!

Vidéo tourné à Mammoth et à Bear, Calirfornie

Texte et photos par Jean-Simon Beaudry, envoyé spécial