Gore-Tex : Pour ou contre ?

Les avantages et inconvénients du tissu Gore-Tex dans les vêtements de snowboard

Quand il s’agit de conquérir les pentes enneigées, le choix de l’équipement adéquat peut faire toute la différence entre une aventure mémorable et une expérience froide et humide. Parmi les nombreuses options de vêtements de ski, le tissu Gore-Tex se distingue en tant qu’option populaire et fiable. Cette option est offerte dans la grande majorité des marques de vêtements d’extérieur que vous connaissez (et aussi dans d’autres items comme des chaussures). Voici les aspects positifs et moins positifs de la membrane Gore-Tex dans les manteaux d’hiver et les pantalons de neige, vous fournissant des informations précieuses pour prendre des décisions éclairées lors de votre prochaine escapade hivernale. On vise ici le snowboard, mais ceci s’applique à tout item qui contient cette membrane révolutionaire.

Les points positifs

1. Excellence imperméable :
Le Gore-Tex est réputé pour ses capacités exceptionnelles d’imperméabilisation. Le tissu comporte une membrane unique qui repousse l’eau tout en permettant à l’humidité de s’échapper de l’intérieur. Cela garantit que vous restiez au sec même dans les conditions météorologiques les plus difficiles, en faisant un choix idéal pour le ski et le snowboard.

2. Respirabilité :
En plus d’être imperméable, le Gore-Tex est hautement respirant. Les pores microscopiques de la membrane permettent à la vapeur de transpiration de s’échapper, évitant la sensation inconfortable d’être piégé dans votre propre humidité. Cette respirabilité est cruciale pendant les activités physiques intenses telles que le snowboard et le splitboard, vous assurant un confort optimal et régulant votre température corporelle.

3. Durabilité :
Le Gore-Tex est réputé pour sa durabilité et sa longévité. Le snowboard peut être exigeant pour l’équipement, exposé à la neige, à la glace, à des chutes, aux branches, etc. Les tissus Gore-Tex sont conçus pour résister aux rigueurs de l’environnement montagnard, assurant que votre équipement reste intact et fonctionnel saison après saison.

4. Polyvalence :
Que vous pratiquiez les aventures en hors-piste ou le snowboard, le Gore-Tex offre des options polyvalentes qui répondent à divers besoins. Des coques légères pour le ski de printemps aux vestes isolées pour des conditions glaciales, le tissu s’adapte à différents climats et préférences.

Les points moins positifs

1. Le prix :
Les caractéristiques haut de gamme du Gore-Tex ont un coût, souvent reflété dans le prix des vêtements. Chaque marque doit payer le matériel au fournisseur, ce qui démarre le coût déjà plus élevé avant même de concevoir le vêtement. Bien que l’investissement soit justifié pour les passionnés sérieux, les skieurs soucieux de leur budget peuvent avoir du mal à justifier cette dépense.

2. Poids et compactibilité :
Les vêtements en Gore-Tex ne sont pas lourds et peuvent être repliés sur lui-même, mais peuvent être quelque peu plus lourds par rapport à des alternatives telles que les matériaux softshell ou hardshell sans cette membrane, et ces derniers seront souvent très compactibles. Bien que ces deux éléments ne soient pas une préoccupation majeure.

3. Entretien :
Un soin approprié est essentiel pour maintenir les performances du Gore-Tex. Un lavage régulier et une réapplication du revêtement DWR (Durable Water Repellent) sont recommandés pour garantir que le tissu continue de repousser efficacement l’eau. Car bien que c’est une super membrane, elle perd quand même en efficacité avec le temps et l’usure.

4. Considérations et responsabilité écologique :
Une préoccupation notable liée au Gore-Tex concerne son impact environnemental. La production de Gore-Tex implique l’utilisation de composés perfluorés (PFC), connus pour leur persistance dans l’environnement et leur potentiel préjudiciable pour les écosystèmes. Bien que des efforts aient été déployés pour développer des alternatives sans PFC, la transition vers des matériaux entièrement écologiques est un processus en cours. Les amateurs de plein air soucieux de l’environnement peuvent exprimer des réserves concernant l’empreinte écologique associée au Gore-Tex. Il est crucial que les passionnés de sports d’hiver restent informés sur les pratiques durables de l’industrie textile et soutiennent les marques qui privilégient des matériaux et des processus de fabrication respectueux de l’environnement. En naviguant la montagne et ses forêts, à travers le terrain enneigé, être conscient des implications environnementales de nos choix d’équipement contribue à l’effort collectif de protéger la planète que nous aimons explorer.

5. Santé de l’humain :
Existe-t-il des dangers pour les êtres vivants? Des études penchent en ce sens en effet et des pétitions sont en cours sur le sujet. Gore-Tex étant du Teflon qui contient des PFC qui sont considérés comme des molécules PBT (Persistante, Bioaccumulative, Toxique), qui sont volatiles dans l’air et donc qui se répandraient au gré des vents à tous les coins du globe, incluant en haut des montagnes et en bas des les cours d’eau. Même Greenpeace est sur le dossier. Les grands équipementiers seraient actuellement pointés du doigt.

Existe-t-il des alternatives ? 

Oui, il existe d’autres membranes qui jouent un rôle identique ou similaire. Tout d’abord, il ne faut pas encourager les copies conforment, mais plutôt regarder pour de meilleures solutions sur les points de l’écologie et de la santé. En voici une liste.

  • Sympatex ; par Ploucquet en Allemagne. Imperméable, coupe-vent et respirante. Ne contiens aucun PFC. Faite en Polyetester 100% recyclable. Avec traitement déperlant Bionic Finish® Eco  sans PFC.
  • Ceplex ; par Vaude. Les matériaux utilisés sont le Polyuréthane (PU), le Thermoplastic Polyurethane (TPU) ou le Polyester (PES), tous sans PFC. Avec traitement déperlant Eco Finish sans aucun PFC.
  • OutDry Extreme Eco ; par Columbia Sportwear. Sans PFC (mais peut avoir des traces). Aucun déperlant ajouté. En Polyuréthane.
  • Eco-shell ; par Fjällräven. En Polyester recyclé.
  • Toray ; marque japonaise. Membranes sans pores, c’est plutôt des molécules qui bougent pour laisser respirer la membrane par des ouvertures intramoléculaires.
  • Dryplay Biosource ; par Picture Organic Clothing et d’Arkema. Composée de polyamide biosourcé (à base d’huile de ricin) et de PET recyclé.

    Polartec NeoShell ; par Polartec. Sans PFC. En Polyuréthane.
  • DryVent ; par The North Face. Avec traitement déperlant sans PFC. En Polyuréthane et polyester.
  • Nikwax Analogy ; par Nikwax. Membrane sans PFC. Déjà connu pour ses traitements déperlant sans PFC.
  • eVent ; par GE. Mieux que Gore-Tex, mais contient des PFC. 
  • Pertex Shield ; par Pertex. En Nylon, polyester, ou polyuréthane
  • Toray Dermizax ; par Toray industries. En Polyamide, polyester, polyuréthane.
  • Texapore ; en Polyuréthane. Dryedge, par Millet. Proof, par Haglöfs. Climaloop, par Pyua. Paltex…

L’histoire :
Le Gore-Tex a été inventé par Wilbert L. Gore et son fils Robert W. Gore, des chimistes américains. En 1969, Robert Gore découvrit un moyen de créer un matériau révolutionnaire en étirant du polytétrafluoroéthylène (PTFE), mieux connu sous le nom de Téflon. Cette découverte conduisit à la création d’une membrane microporeuse imperméable tout en étant respirante. En 1976, la société W. L. Gore & Associates commercialisa le Gore-Tex, transformant l’industrie des vêtements d’extérieur en offrant une protection inégalée contre les éléments tout en permettant une gestion efficace de l’humidité. Depuis lors, le Gore-Tex est devenu synonyme de performances exceptionnelles dans le domaine des textiles techniques pour les activités de plein air.

Et Gore-Tex alors? Pour l’instant la marque maître de la membrane imperméable et respirante continu d’offrir ses produits, mais tout en avançant des efforts dans le bon sens.

En conclusion, il est justifié de se poser la question : « ai-je vraiment besoin du Gore-Tex? » Si la réponse est oui, alors viser à faire un achat intelligent, soit d’opter pour un modèle et une couleur que vous aimerez cette année, certes… mais également dans 10 ans d’ici si possible pour viser à réduire votre empreinte écologique au maximum. La pire chose à faire est en effet de « consommer » des produits Gore-Tex, donc d’acheter pour un look temporaire ou pour une courte utilisation. Et comme vous avez lu, on devrait tous faire l’effort de regarder pour un produit avec une membrane et un déperlant qui respecte l’enviromment.

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