Carrières dans le snowboard – Juges de compétitions

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Voici une série d’articles qui porteront sur les carrières et les emplois dans le monde du snowboard au Québec. Restez connecté sur SnowboardQuebec.com pour lire ces articles les uns après les autres. Espérant que ces articles et recherches peuvent en éclairer plus d’un, ou aider ceux qui cherchent à continuer dans notre milieu. Bonne lecture. Commentaires bienvenus !

JUGES DANS LES COMPÉTITIONS DE SNOWBOARD

juges2Dans une compétition de snowboard, il y a la troupe de gens cachés  dans les échafauds ou sous une tente ez-up, ou assis sur un petit banc faisant face au froid glacial à côté d’un rail… Ces gens sont des juges. Ils sont présents dans le but de mettre sur papier une note sur la manoeuvre effectuée par un rider devant leurs yeux. Dépendant du parcours de la compétitions, des fois tous les juges sont placés au même endroit, et d’autres fois les juges sont éparpillés sur le parcours à raison de un juge par 1 ou 2 modules, ou même 2 juges pour 1 module.

Quand ces juges sont appelés à venir sur place, ils y passent toute la journée, voir toute la soirée au besoin. Ils demeurent assis, souvent ils sont super bien habillés pour ne pas avoir trop froid. Ils demeurent à leur place même quand il neige ou il pleut… Dans certains événements, ils peuvent avoir la chance d’être sous une tente, avec des panneaux latéraux pour couper le froid et munie d’une chaufferette. Il arrive souvent que les juges ne prennent aucune pause et n’aillent pas au chalet pendant une journée complète, car la compétition est sans arrêt et qu’elle est haute dans la piste. Alors dans ces cas, un bon samaritain de l’opération va leur porter à boire et à manger et le petit-bois sert de toilette.

Mais qui sont ces juges ?

Ce sont des gars comme des filles. Ce sont des riders, des anciens riders, des amateurs de planches, des pro-riders, des reps de compagnies… Ils sont âgés surtout entre 24 ans et 35 ans.

Mais pour clarifier, on peut dire qu’il existe deux types de juges ; ceux qui sont certifiés et ceux qui ne le sont pas. Un juge non certifié se trouvera appelé à venir juger l’événement par un des organisateurs souvent étant amis ou encore, car il le connaît étant un ancien compétiteur retiré. Quoique non certifiés, dans la majorité des cas, ils sont quand même issus du monde du snowboard. Quant aux juges certifiés, la chose est tout autre. Oui, ils peuvent aussi certainement être appelés à leur tour comme amis sachant juger, mais il sera surtout appelé par son juge en chef pour une compétition demandant des certifications. On compte environ 9 juges permanents actuellement chez nous.

L’ampleur de la compétition ou la grosseur du chèque remis au gagnant n’a aucun rapport avec le type de juge choisi par les organisateurs. Ce choix est libre à eux. Cependant, un événement fera appel à des juges certifiés dans le but d’avoir un jugement impartial, sans parti pris et pour élever le niveau d’organisation de la journée. Souvent (trop souvent même) des riders chialent sur comment une compétition est organisée… c’est cette partie de l’organisation que les juges certifiés peuvent tenter d’améliorer, et en faire une compétition qui déroule ses riders en 4 heures au lieu de 6 heures disons.

Dans le cas des juges certifiés, l’engament se fait comme suit : La compétition appel le juge en chef (Phil Pilon), demande à les engager pour une date, conclut les arrangements, le juge en chef prévoit un format standard de jugement, soit 4 juges plus 1 juge en chef. Il conçoit son calendrier annuel et ensuite il appel ses juges certifiés pour les booker ici et là s’assurant que tout le monde a son max de compés dans la saison.

Au Québec, dans les juges certifiés on retrouve entre autres ces candidats d’expérience :
Remi Laliberté (plus de 12 ans, Pro, conseille mondial FIS), Phil Pilon (9 ans, Pro 1 et Pro A), Marie Joelle Bourgeois (6 ans, Pro), Audrey Guillemette (6 ans, Pro), Giom Morrisette (Pro Judge, US Open, Xgames), Phil Larose (Ski head judge Xgames, World Cup, Open Tour, Dew tour)…

Les types d’associations

Il existe deux associations de juges de snowboard dans le monde entier, soit la FIS et le IJC. Le IJC (International Judging Commitee) existait jusqu’à tout récemment, mais il n’existe plus dû à un manque de volontaires pour effectuer le travail de bureau, comme s’occuper de la paperasse.

La différence entre les deux méthodes, si on regarde exemple en halfpipe, est que la méthode IJC dit de regarder et de mémoriser la run, ensuite donner une note globale sur le tout… Contrairement à la méthode FIS qui dit de noter sur son papier toutes les petites diminutions de points lors de la run et une fois terminée, on calcule ce que le riders a fait, exemple on enlève 0.2 point car la main a touché.

La formation

Il y a des formations à chaque année pour devenir juge ou pour monter de niveau si vous en êtes déjà un. (1) Vous devez débuter avec des formations locales qui enseignent la version juge IJC, il vous en coûtera environ 50.00 $ pour faire le cours avec l’examen, dont 20$ s’en va à la CSF. Ce coût est annuel. Tout comme les sauveteurs d’une piscine, vous devez repasser le cours pour toujours être à jour dans le snowboard. (2) Par la suite, au besoin, il y a une formation en Amérique du Nord qui enseigne autant la version IJC que FIS, aucun coût pour le cours, vous payer vos dépenses, sur invitation. (3) Sur un plus haut niveau,  il y a les cliniques FIS Mondial pour les juges sélectionnés, aucun coût, vous payez vos dépenses, sur invitation seulement. Pour les juges qui sont membres de la FIS, eux doivent repasser un cours tous les deux ans.

Job temps plein ou temps partiel ?

Dans le monde, rares sont les juges qui font ça temps plein mis à part peut-être 2 gars. C’est donc du temps partiel. Juger un événement ne rapporte jamais le même gain, tout dépend du genre et de la durée de la compétition. Le revenu approximatif est de 75 $ par jour et souvent les dépenses reliées sont fournies. Ceux qui se rendent en terrains majeurs tels les X-Games ou les Coupes du Monde peuvent aller chercher des chèques d’environ 200 $ à 300 $ par jour. Dans bien des cas au Québec vous pourrez entre autres avoir l’hôtel, la bouffe, le party et les consommations de fournis, dépendant des ententes conclues.

Les niveaux

Avec la méthode IJC, les juges ont six niveaux, soit ; Pro 1, Pro 2, Pro 3, Classe A, Classe B, Classe C. Le plus haut est le Pro 1.
Avec la méthode de la FIS, les juges ont quatre niveaux, soit ; Pro A, Pro B, Pro C. Le plus haut est le Pro A.

À quoi ressemble le cours ?

Il dure deux jours. Vous faites une révision des règles, vous regardez des vidéos de compétitions de snowboard, vous pratiquez à juger avec les vidéos, vous apprenez à écrire en mode sténo (3f veut dire un 360 frontside exemple) , vous apprenez le ranking… À moins que vous ne soyez vraiment pas dans la bonne branche, ou que vous ne vous appliquez pas dans ce qui est demandé, vous devriez passer le cours sans trop de problèmes.

Ici au Québec, l’éducateur est Phil Pilon. Il donne justement un cours le 21-22 novembre 2009 au  Stade Olympique à Montréal. Il m’a dit qu’il en donnera aussi un le 14 novembre à Québec si d’autres gens s’inscrivent. Voici son email : pilon @ whiteland .com

Liens
Visitez les sites web de la CSF, FIS ou SNQ au besoin pour d’autres infos.

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Photos par RP Normandeau