Nic Barbe

Du talent… constamment!

NOM : Nic Barbe
DATE DE NAISSANCE : 26 décembre 1982
LIEUX DE NAISSANCE : Saint-Eustache
VILLE PRÉSENTE : Saint-Jérôme
COMMANDITAIRES : PRFO, Volcom, Vonzipper, Rossignol

Salut Nic. Ça va ? 
Comment se déroule ta saison présente ?

Ça va très bien, la chaleur approche et le printemps est arrivé. La saison de planche tire à sa fin et ce déroule très bien jusqu’à présent.

As-tu fait beaucoup de compétitions encore cette année ?

Beaucoup plus que les saisons précédentes. J’avais mis les compétitions de côté depuis environ deux ans, car je m’étais consacré aux démos et tournées. J’ai donc recommencé cette année avec le côté obscur en premier et j’ai fait toutes celles qui suivaient dans l’ordre. Je ne participe plus aux contests de rails depuis un bail, ce qui élimine au moins 75 % des événements. Mais pour ce qui est des slopestyles et big airs, je m’y suis présenté.

As-tu aussi voyagé un peu au Canada ou dans le monde pour des compétitions ? Ou même juste un voyage de snow pour triper?

Pour les contests, je suis seulement allé en Californie pour un vans triple crown. Mais pour triper, je suis allé au COC à Whistler et un séjour d’une journée à Sunshine Village aller-retour sur un coup de tête.

Évidemment, il existe plusieurs podiums ayant ton nom inscrit dessus… en as-tu eu certains de cette année ainsi que dans ta carrière qui t’ont marqué le plus ? Et pourquoi donc ?

Honnêtement, je n’accorde pas vraiment d’importance à un podium en particulier. J’apprécie plutôt le déroulement de ma saison en gros.

Quelle est, selon toi, la compétition la plus amusante au Québec ?

Le gros problème des événements de snowboard, c’est que la compétition la plus intéressante pour les riders est souvent la moins le fun pour les spectateurs. Pour moi en tant que rider, c’est clair que le format du shakedown est très agréable en ayant un format jam jugé. Mais si je recule dans mes souvenirs, j’aime bien les compétitions du genre Rumble, qui montre comment un rider est polyvalent.

Et la plus difficile du au calibre ou au setup ?

Les compétitions les plus difficiles par rapport au calibre que j’ai faites sont le shakedown et le Us Open. Mais pour ce qui est des setups, Tremblant et ses événements de cascadeurs sont grand gagnant. En fait, ce ne sont pas les setups qui sont difficiles, mais plutôt le déroulement toujours accéléré pour le spectacle qui limite l’entretien des modules et la durée de nos pratiques.

Quel serait donc pour toi un setup de compétition que tu pourrais en rêver ?

J’aime bien les compétitions qui montrent comment un rider est polyvalent, alors le setup de rêve devrait avoir au moins un hit de pipe, une ligne de sauts de formats et d’angles différents et puis un mix de rails streets. Les reverts entre les sauts devraient être prohibés, car quand on land switch dans un slopestyle on reste switch ( un petit message comme ça). J’éliminerais les box car c’est impossible de les juger correctement car tout le monde sort de trucs trop complexes et du même niveau de difficulté.

Bon maintenant qu’on sait que les compé, ça te connaît… Quel est le plus gros gain que tu es ramassé ?

Je n’ai jamais gagné de gros lots, mais plusieurs petits, ça fait un gros lot… n’est-ce pas?

Réussis-tu à en vivre de ton sport ? Ou peut-être en partie ? Sinon quel métier secondaire pratiques-tu ?

Je n’ai jamais réussi à vivre du snowboard et je ne le désirais pas non plus. Contrairement à plusieurs riders, j’ai toujours continué l’école à temps plein ( que j’ai terminé, il y a un an). Je travaille présentement à reprendre une entreprise familiale dans le domaine de la construction avec mon BAC en finance de marché qui n’a aucun rapport!!!!

Pour éduquer quelques lecteurs, peux-tu nous chiffrer le coût approximatif d’une saison de snow pour Nic Barbe ?

Dans mon cas, je suis très chanceux, j’ai toujours réussi à me trouver des commanditaires qui couvraient mes dépenses de compétitions, d’équipements et de déplacements. Alors à la fin d’une année, je réussis toujours à avoir un bilan monétaire positif ( le côté finance qui ressort).

Et pour un bon rider constant comme toi, avec de bons résultats et de bons commanditaires, peux-tu nous chiffrer un revenu approximatif pour un gars comme toi (ou des amis) ?

Comme revenu du snowboard, vous allez certainement être déçu, je m’en sors depuis trois ans avec environ 5000 $ / an. Ce qui explique mon choix de carrière!!!!!

Éprouves-tu certains stress lors des compétitions (avant, pendant…) ? Parle-nous-en.

Le stress de compé, je crois que je ne m’en débarrasserai jamais. Je suis celui qui est toujours en train de bailler ou celui qui est parti dans le bois. Ce qui explique pourquoi j’aime le format amical du Shakedown.

Crois-tu que la nutrition et l’entrainement peuvent avoir une influence quelconque sur un rider de compé ainsi qu’un de tous les jours ?

C’est clair que c’est un plus, quelqu’un qui prend le temps de s’étirer, de s’entraîner et de bien s’alimenter sauvera plusieurs blessures et récupéra beaucoup plus rapidement. Mais il faut garder en tête que le snow est un sport pour les gens vif et flexible alors un dude qui prendra trop de masse musculaire risque de devenir trop rigide pour le sport.

Respectes-tu la règle du 10% après un podium ?

Oui et non, avant même la fin de la compétition, ma blonde a bu le 10 %. Ceux qui étaient au Axis Slopestyle me comprennent. C’est une blague.

Si demain matin, je te donne un voyage gratuit dans le monde… Où vas-tu?

Le pire voyage de luxe sur le freedom of the sea. Allez voir le Boat et vous comprendrez. Il y a même un simulateur de vague sur le boat pour surfer.

Un autre sport ou hobbie à part le snow ?

Le wakeskate quand que le travail le permet et le trampoline depuis toujours.

Que fais-tu de tes étés ?

L’été se résume aux deux semaines de vacances de la construction alors un voyage pour sûr.

Si tu avais libre parole devant un comité de station de ski du Québec, que leur dirais-tu?

Bravo! Pour le port du chapeau rigide malgré le fait que j’ai l’air d’un champignon. Je songe à demander le port obligatoire de la gaine protectrice et des genouillères. J’oubliais il y a des coudes et des protecteurs de poignets. Sérieusement, je suis de la génération qui n’a jamais porté un casque à vélo, alors le casque me dérange, mais pour un jeune qui y est habitué dès le départ, je crois que c’est une bonne idée. On est moins laid quand tout le monde l’est.

Ta montagne préférée au Québec ? Puis au Canada ? Puis aux USA ?

Au Québec, je ne les ai même pas toutes essayées encore, mais il est clair qu’Avila domine avec un parc vraiment complet. Mais pour rider et niaiser sur les bords de piste et les bois, il y a énormément de montagnes sick comme Orford, Sutton, tremblant…etc.
Pour les autres destinations, je ne peux me prononcer.

Quelle est la dernière région québécoise que tu as visitée (à part la tienne) ?

L’Abitibi, car ma blonde vient de la bit à ti-bi, très belle région sérieusement beaucoup de nature, de lacs et de bars…et pour les jibbers, allez-y il y a des rails vierges encore.

Raconte-nous ta meilleure journée de snow à vie ?

Chaque jour que je ride, environ une fois par semaine.

Est-ce que le chemin qu’a pris le snowboard te dérange présentement ? Et vers où crois-tu qu’il se dirigera à court terme ?

Honnêtement, je dois avouer que la direction du sport me dérange un peu. Je trouve que les jeunes sont lancés beaucoup trop rapidement dans des parcs et que la majorité des jeunes riders négligent l’importance de savoir descendre une pente. Je ne dis pas que tous les jeunes sont mauvais, mais savoir faire des rails avant même d’être capable de sortir un pipe n’est pas normal dans ma tête. Le snowboard a énormément changé depuis le jour où j’ai commencé, il y a 12 ans. Les parcs sur les montagnes n’étaient bien souvent qu’un seul saut. Alors, la journée que l’unique saut était affreux, on devait aller rider ou se construire un autre saut. C’est la même chose pour ce qui du riding switch, beaucoup de jeunes apprennent à faire des Cab avant même de faire un frontside de son bord !!!!. Des fois, je me dis qu’on devrait ramener des contests de type Horse ou PIG, de manière à illustrer les riders les plus complets.
 Mais pour ce qui est de l’évolution globale du sport, je trouve complètement incroyable le degré de difficulté des trucs, des rails et des jumps. Je crois que la limite se situe seulement au niveau de la capacité maximale du corps humain.

Selon toi, une blonde ça aide ou ça ralentit un rider ?

C’est la meilleure question de tous les temps, J’aurais certainement toujours répondu que ça ralenti un rider il y a deux ans, mais depuis que je suis avec Majo, c’est elle qui me donne le temps nécessaire à la pratique de mon sport et qui vient me voir dans mes contests. Messages à tous, si vous en trouvez une qui n’est pas jalouse et qui comprend l’univers du snowboard, gardez-la.

Paroles libres mon Nic. Shoot tout ce que tu veux ici même… Peu importe le sujet.

Si le snow nuit à tes études, lâche le snow????? En-t-k pensez-y?
 Sérieusement, un gros Merci à mes sponsors pour leur support : Prfo depuis 8 ans, Rossignol depuis 5 ans, Volcom depuis 4 ans et Von Zipper depuis 3 ans qui ont toujours accepté le rendement et exposure que je leur donnais malgré le travail, l’école et les blessures. Je crois qu’ils ont compris dès le départ que le snowboard est ma plus grande passion.

Un commentaire sur SnowboardQuebec.com ?

Snowboard Québec, c’est le site qui m’aide à dresser mon horaire tous les hivers et me donne les résultats et photos de contest. C’est agréable d’avoir un suivi de la scène québécoise.