René Caza

[Chaîne #3] Texte par Antonin Chamberland

Chaîne d’entrevues. Une personne dans le milieu du snowboard se fait interviewer par un autre, qui lui ensuite interview quelqu’un de son choix. Et ainsi la roue tourne. Le premier à partir le bal est moi qui donne une entrevue à Simon Reid, qui interview Antonin, qui interview….

RENÉ CAZA

Age : 21 ans
Commanditaires : Ultimate Boardshop, Burton snowboards, Analog clothing, Anon, Gravis, Nixon

Qu’est-ce qui t’a amené à construire le parc à Orford et qu’est ce que t’aimes de ce travail?

Tout a commencé lorsque j’avais 14 ans, je restais parfois à la montagne après la fermeture pour secrètement grossir les take-off question d’essayer d’avoir plus de air time, toute fois les landings eux n’étaient pas plus long ni appropriés pour ça. Enfin… c’était le bon vieux temps. Par la suite, Dany Ledoux m’a pris sous son aile pour construire le parc à Orford quand j’ai eu 16 ans et il m’a tout appris! Depuis 3 ans, je suis le maître d’œuvre des opérations et j’essaie de faire mon possible pour offrir un parc de grande qualité. J’aime ça parce que je suis vraiment toujours en train de chialer sur la qualité des setups partout, alors dans mon parc je peux être aussi perfectionniste que je veux et faire les choses comme je le veux… Je suis toujours bien stocked de rider un setup qui va bien après.

D’après toi, qu’est-ce qui est le plus complexe dans la conception d’un parc?

C’est définitivement de savoir aligner une ligne de jumps afin de ne pas avoir à freiner ou à pomper entre les sauts, et qu’il soit impossible de clearer les landings. Une piste n’est jamais à dénivelé égal et quand tu construis un parc tu n’as pas vraiment de points de repère. Tu dois donc prévoir, au mieux de tes connaissances, toutes les variables possibles des jumps pour qu’ils s’alignent parfaitement. Le temps de machinerie coûte relativement cher donc tu ne peux pas te permettre de recommencer. Mais avec un peu d’expérience, ce n’est pas si pire que ça. Il y a aussi le fait de combiner la construction du parc qui se fait intensivement pendant deux semaines, soit 100 heures… avec les cours à l’école, la copine, les amis et le plaisir…

À quoi attribues-tu le succès exponentiel de la compé Playa Del Jibo que tu organises chaque année à Magog?

Bien premièrement, le concept est très original avec la plage, les palmiers la pinata, etc. Vu l’incroyable quantité de contest au Québec aujourd’hui, il faut savoir ajouter une saveur particulière aux events pour les dépareiller et les rendre amusants. Dans ce cas-ci, on a essayé d’enlever un peu de sérieux à la chose. L’événement est sur invitation et il n’y a aucun coût d’inscription. De plus, ce sont les riders qui décident de l’issu des différents gagnants. Pour ce qui est du setup, et bien, on essaye là aussi d’être original. L’année passée, il y avait un spine, un gros quater, un down-flat-down, un down et de multiple feature pour que tout le monde s’amuse à sa manière. C’est pour cela que c’est aussi le fun! Mais en vrai WATCH OUT cette année, ça brasse.

Quels sont tes projets pour l’hiver 2010?

Rider beaucoup. – Special request à mère Nature : du soleil et de la chaleur, ou encore de la pow à l’infini. Merci – Sinon, travailler sur les différents projets, parc, event ou autre… Surement un peu de surf sur notre océan du east coast glacial !

Ton top 5 des Video parts?

1. Justin Hebbel –> Love/Hate
2. Darrel Matthes -> Love/Hate
3. Louif Paradis-> toutes ses parts..
4. WE de brothersfactory, le film au complet
5. Cockdodledoo, le premier film de Squirrel prod (dure à trouver)

Qu’est-ce que t’aime tant du surf?

Le surf, c’est la plus belle chose au monde! Ya aucun, mais aucun feeling, sport ou sensation qui se rapprochent le moindrement du surf. C’est le plus grand cercle vicieux du monde : plus tu es bon plus tu aimes ça. De plus, tu n’as pas de période de chairlift à attendre et à angoisser avec ton train-train quotidien. En surf, il faut que tu sois toujours focus. Ça ne coûte rien ou presque. C’est vraiment le best..

Et pourquoi es-tu allé à Bali deux étés en ligne?

Island of god! Paradis sur terre, parfait barrel, eau chaude, pas de pluie, de la moto en masse, bonne bouffe, good vibe… rien plus à dire.

Pour reprendre la question de Simon… Reverse Camber ou Normal Camber ?

Reverse Camber ! (Le Burton Hero 55) Sincèrement, merci aux compagnies de planches qui ont ramené ça à la vie… À mon goût à moi c’est génial. Le reverse camber permet une réponse instantanée de edges, étant donné que c’est la partie entre les bindings qui est utilisée au lieu de celle près des tips, ton riding peut être vraiment tight. Tu peux te faufiler entre les arbres, tourner ben quick, slasher à souhait et tu peux même pomper dans ta carve. Ça ressemble plus au surf à mon goût à moi, j’apprécie donc bien la chose. Au niveau de la poudreuse, ça facilite aussi bien les choses parce que ça pop le nose de ton board en dehors de la neige, donc moins de souffrance pour la jambe arrière (ce qui égale à plus de plaisir). Moi j’aime ça, ce n’est pas pour tout le monde je le sais bien, mais c’est à essayer.

Des derniers mots ?

Venez faire un tour à Orford cette année, ça va brasser… Beaucoup de jump et de bon setup dans la mesure du possible… Oublier pas qu’avec le get lifted de Burton vous pouvez avoir un billet gratuit à Orford donc venez essayer ça, sérieusement ça vaut la peine..

Qui aimerais-tu interviewer dans l’industrie et pourquoi?

Jacob Bocaj (aka Alex Beaucage), parce qu’il s’envient wild, avec son nouveau personnage! Il se doit de répondre à nos questions!

Demeurez connecté au site pour lire la prochaine entrevue sur Alex Beaucage par René Caza.

René sur le web : http://www.youtube.com/watch?v=V7yGjga8tQU